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03/14/2009
Joseph Haydn : Symphonies n° 60, Hob.I :60 « Il Distratto » et n° 61, Hob.I :61 – Ouverture en ré majeur, Hob. Ia :7
Heidelberger Sinfoniker, Thomas Fey (direction)
Enregistré à Heidelberg (mars 2008) – 60’59
Hänssler 98.522 (distribué par Intégral)





Thomas Fey distille patiemment son intégrale des symphonies de Joseph Haydn à la tête de l’Orchestre symphonique de Heidelberg (voir ici, ici et ici) . Le dixième volume, lui aussi agrémenté d’une introduction personnelle mais néanmoins instructive d’Eckhardt van den Hoogen (en allemand et anglais), confirme les qualités artistiques élevées de cette entreprise rafraîchissante qui se profile d’ores et déjà comme une référence moderne.


L’approche d’une mâle assurance sans être outrageusement fonceuse de Thomas Fey rend l’écoute de la Soixantième «Il Distratto» (1775), en six mouvements, et de la plus méconnue Soixante-et-unième Symphonies (1776) particulièrement palpitante. Mêlant instruments «modernes» et «anciens», l’orchestre, presque survitaminé, affiche un niveau instrumental remarquable, dépourvu des insuffisances qui sont parfois le lot des ensembles sur instrumentarium d’époque ou mixte. Aux cordes disciplinées et d’une épatante ductilité s’associent des vents qui se distinguent par leur répondant et leur fruité.


Le jeu collectif offre bien des satisfactions : précision des pianissimos, clarté des fortissimos, attaques tranchantes, excellente définition des plans, dynamique minutieusement calculée, netteté des traits, en somme, la lisibilité est totale. Quant à l’approche, elle ne suscite pas la moindre réserve dans la mesure où cette prestation, sans excès de raideur ni de sécheresse, accumule les effets de surprise et réjouit par sa théâtralité et son alacrité. En bonus, l’Ouverture en ré majeur (1777) qu’Haydn écrivit probablement pour une pièce de marionnettes non identifiée avec certitude pour l’utiliser ensuite comme final de sa Cinquante-troisième Symphonie (1777-1780) mais aussi comme premier mouvement de la Soixante-deuxième Symphonie (1780).


Sébastien Foucart

 

 

 

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