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10/25/2008 Jean Sibelius : Concerto pour violon, opus 47 *
Alexandre Glazounov : Concerto pour violon, opus 82 *
Serge Prokofiev : Concerto pour violon n°1, opus 19
Piotr Ilyich Tchaïkovsky : Mélodie, extrait de « Souvenir d’un lieu cher », opus 42 – Sérénade mélancolique, opus 26
Dmitri Kabalevski : Concerto pour violon n°1, opus 48
Angèle Dubeau (violon), Orchestre symphonique de la Radio bulgare, Ivan Marinov (direction)*, Orchestre symphonique de Kiev, Igor Blazhkov (direction)
Enregistré à Sofia* et à Kiev (1989, 1991*) – 100’57
Un double album Analekta AN 2 2020-1 (distribué par Codaex)
Dans la collection qu’édite Analekta pour ses vingt ans, la violoniste canadienne Angèle Dubeau est représentée par quatre albums, rien de moins : un consacré à Mozart avec Alain Marion, un autre à Martinu avec Marc-André Hamelin et, une fois de plus, Alain Marion, un troisième à Schubert avec Anton Kuerti et enfin ce double album d’œuvres pour violon et orchestre. Une telle faveur n’étonne pas compte tenu de l’estime que son pays lui porte, comme le mentionne la notice (traduite en français), mais également de la richesse de sa discographie chez ce label. Formée à Montréal, à la Juilliard School de New York et en Roumanie, fondatrice en 1997 de La Pietà, un ensemble à cordes féminin, Angèle Dubeau est animée d’un véritable souci de démocratiser la musique dite classique, comme le prouvent les nombreuses activités menées au Canada (participation à des émissions radiophoniques, direction et animation de la Fête de la musique et du Festival au Mont Tremblant).
Sont repris dans ce digipack deux disques sortis en 1991 et 1995. Dans le premier, enregistré en Bulgarie, comme dans le second, réalisé plus tôt encore à Kiev, la violoniste déploie un jeu moins gracieux que robuste et révèle une maîtrise incontestable tant de l’instrument que du discours. Un léger déficit de rondeur est toutefois perceptible ça et là. Mais la prestation des orchestres, loin de valoir les plus grandes phalanges, et dirigés par des seconds couteaux, ne permet pas de hisser ces interprétations, simplement honorables, au rang de références. Dans le Sibelius/Glazounov, l’Orchestre symphonique de la Radio bulgare et son chef Ivan Marinov sont meilleurs dans le Concerto pour violon du Finlandais, instrumentalement plus satisfaisant, tandis que les musiciens accusent des insuffisances, surtout à titre collectif, dans l’Opus 82 du Russe. L’intégration entre la soliste et la définition d’ensemble posent souvent problème dans le second album, comportant les Premier Concertos de Prokofiev et de Kabalevski. L’anecdotique Mélodie des Souvenirs d’un lieu cher et la Sérénade mélancolique de Tchaïkovski, jouée avec ferveur, complètent ce portrait.
Le site d’Angèle Dubeau
Sébastien Foucart
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