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09/14/2008
Hector Berlioz : Symphonie fantastique, opus 14

Los Angeles Philharmonic, Gustavo Dudamel (direction)
Enregistré en public au Walt Disney Concert Hall de Los Angeles (28-30 mars 2008) – 56’03
Deutsche Grammophon 477 7822 (disponible exclusivement par téléchargement)





La Symphonie fantastique (1830) de Berlioz est une œuvre entrée tardivement au répertoire du philharmonique de Los Angeles (en 1927) et inédite dans la série des DG concerts. Quant à Gustavo Dudamel, il est peut-être «le» jeune chef du moment, tant il déborde de musicalité, d’engagement et d’authenticité. Pour toutes ces raisons, la parution de cet album immatériel ne pouvait que retenir l’attention. Ne le cachons pas: la déconvenue est grande, à la mesure des attentes que suscite ce chef au talent exceptionnel et aux potentialités dignes du jeune Bernstein. Dudamel semble ici se fourvoyer dans une vision souvent sans saveur (sinon mielleuse) – voire parfois carrément hors-sujet – du chef-d’œuvre de Berlioz.


Dès le début de «Rêveries. Passions», on comprend que le chef vénézuélien recherche une certaine finesse (notamment chez les cordes), laquelle n’est pas sans charme mais aplatit le discours musical. Dans un tempo souvent ramolli, le mouvement semble revêtir un aspect galant qui se révèle vite lassant. Pire encore, «Un bal» prend des accents sucrés, liés à une gestion très personnelle de la rythmique qui verse dans le doucereux, voire le niais. A l’issue de l’ouverture – interminable – de la «Scène aux champs», l’auditeur se retrouve comme égaré dans un tunnel d’ennui au milieu d’un paysage désolé de solitude dont on ne comprend plus trop le sens. La «Marche au supplice» manque d’engagement (… un paradoxe quand on connaît la personnalité du chef). Quant au «Songe d’une nuit de sabbat», il s’anime un peu mais peine à s’endiabler: Dudamel y imprime une sorte de folie instrumentale hésitant entre L’Enfer de Dante et la Gaîté parisienne.


Les mots sont durs, à la hauteur de la déception que suscite ce (petit) ratage d’un chef qu’on souhaite vite réentendre dans un répertoire qu’il maîtrise. Quoique agrémenté d’une notice bien faite (en anglais seulement), ce album ne se révèle donc pas franchement utile, à l’image de la bien creuse «plage bonus» où le compositeur Steven Stucky présente l’œuvre en moins de cinq minutes (et sans dire grand-chose).


Le site de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles


Gilles d’Heyres

 

 

 

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