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09/01/2008 Alban Berg : Wozzeck, opus 7 Theo Adam (Wozzeck), Reiner Goldberg (Tambourmajor), Helmuth Klotz (Andres), Horst Hiestermann (Hauptmann, Der Narr), Konrad Rupf (Doktor), Gisela Schröter (Marie), Gisela Pohl (Margret), Rolf Wollrad (1. Handwerksbursche), Ekkehard Wlaschiha (2. Handwerksbursche), Norbert Klesse (Mariens Knabe), Alois Tinschert (Ein Soldat)
Dresdner Kapellknaben, Konrad Wagner (maître des chœurs), Rundfunkchor Leipzig, Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig, Herbert Kegel (direction)
Enregistré en public à Leipzig (9 avril 1973) – 88’02
Double album Berlin Classics 0184422BC (distribué par Intégral) – Texte de présentation traduit en anglais
Berlin Classics réédite le Wozzeck de Herbert Kegel capté en public, hélas sans les applaudissements, le 9 avril 1973 à Leipzig, du temps où le chef y était à la tête de l’Orchestre symphonique de la Radio, aujourd’hui Orchestre symphonique du Mitteldeutscher Rundfunk. Les admirateurs d’Alban Berg chériront cette version quelque peu méconnue mais marquante, grâce à la direction captivante, véloce – le drame se joue en quatre-vingt huit minutes – et impeccablement chambriste de Kegel. Aucune décharge de décibels mais un accompagnement parfaitement en phase avec l’action, d’une passionnante concision et efficacité. Emergent de l’orchestre de nombreux solistes de valeur, ponctuels et intervenant avec une expressivité et un à-propos admirables.
A cela s’ajoute un cast fabuleux, pas le plus prestigieux qui soit, mais homogène et totalement engagé (saisissants Tambour-major de Reiner Goldberg et Capitaine de Horst Hiestermann). Il ne fait aucun doute que Theo Adam figure parmi les grands Wozzeck du siècle passé, aux côtés de Walter Berry, Dietrich Fischer-Dieskau, Franz Grundheber et Eberhard Wächter, même si l’on peut préférer une incarnation encore plus à fleur de peau et bestiale.
Quelques bémols à destination de l’éditeur : si le produit, d’une froideur typique de ce label, s’avère globalement soigné et les éclairages sur la construction savante de l’ouvrage ne font pas défaut, le livret n’est pas traduit, le texte de présentation passe sous silence cette production de 1973 et le deuxième acte est réparti sur les deux disques, découpage tout à fait injustifiable.
Sébastien Foucart
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