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08/25/2008
Johannes Brahms : Sonate pour piano n° 1, opus 1 – Scherzo, opus 4 – Variations et fugue sur un thème de Haendel, opus 24 – Gavotte en la majeur, d’après «Iphigénie en Aulide» de Gluck

Laura Mikkola (piano)
Enregistré à l’Ircam, Paris (12-14 juillet 2006) – 70’22
æon AECD 0859 (distribué par harmonia mundi) – Notice de présentation en français, anglais et allemand






La pianiste finlandaise Laura Mikkola (née en 1974) s’est notamment illustrée par ses enregistrements de la musique pour piano de Rautavaara (Naxos) et de Rachmaninov (æon). Elle s’attaque aujourd’hui à Brahms pour en offrir – dans un contexte discographique chargé – une lecture rafraîchissante de simplicité et de légèreté, dont le défaut réside néanmoins dans une tendance à tirer le compositeur allemand vers un style qui conviendrait mieux à Mendelssohn ou à Grieg. Parfois laborieuse, la Sonate en do majeur (1852-53) paraît ainsi par trop intériorisée, notamment dans son monumental premier mouvement (Allegro) qui se voit paré de jolies couleurs mais manque quelque peu d’épaisseur et de puissance. De même l’Andante en mode mineur est-il appréhendé dans un style trop effacé pour être marquant. La légèreté bondissante et la vigueur insufflées aux deux derniers mouvements convainquent davantage, le Scherzo étant plus particulièrement servi par une construction limpide du discours mélodique. Au contraire, l’ennui guette le Scherzo opus 4 (1851), plombé par le style délié et bondissant de la pianiste – façon Romance sans parole – et qui manque de structure et d’impact. De même, la Gavotte d’après «Iphigénie en Aulide» (1868) ne retient pas franchement l’attention, au-delà de son aspect simplement charmant.


On en vient alors à se demander si la recherche d’un Brahms à ce point «dégraissé» est une piste viable et non une trahison de l’esprit du compositeur. Un élément de réponse réside, plus sûrement que dans une Première sonate manquant définitivement de puissance et de force, dans la réussite des Variations et fugue sur un thème de Haendel (1861). Servies avec conviction et charme par une pianiste fidèle à son style allégé, ces pages parfois assommantes respirent ici de bonheur et d’allant : Laura Mikkola parvient à tisser le fil conducteur de ces vingt-cinq variations pour les mener à une fugue finale hypnotisante et éclairer ce faisant leur valeur artistique… sans forcément corroborer le jugement d’Antoine Mignon dans la notice (lequel voit dans ces variations «les sommets du génie brahmsien comme de la musique romantique en général»).


Le site de Laura Mikkola


Gilles d’Heyres

 

 

 

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