About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

08/18/2008
Joep Franssens : Roaring Rotterdam [1] – Harmony of the spheres [2] – Magnificat [3]

Elma van den Dool (soprano) [3], Nederlands kamerkoor [2], Groot omroepkoor [3], Radio filharmonisch orkest [1, 3], Gerd Albrecht [1], Tonu Kaljuste [2, 3] (direction)
Enregistré en public à Rotterdam (17 novembre 1997) [1] et Amsterdam (13 février 1999 [2] et 7 novembre 1999 [3]) – 51’51
Etcetera KTC 1321 (distribué par Codaex)






Ce bref programme publié dans la collection d’Etcetera dédiée aux compositeurs néerlandais permet de faire connaissance avec Joep Franssens (né en 1955), «grand admirateur de la musique pop», pour lequel «la musique contemporaine [manque] d’émotion et [n’est] pas suffisamment directe» et l’écriture, visant une «nouvelle spiritualité», constitue «une confirmation de la foi en l’homme et au monde, quels que soient la douleur, la peine et l’injustice sous le soleil».


Roaring Rotterdam (1997), peu servie par une prise de son assez confuse (témoignage de la création de l’œuvre), est une page purement symphonique d’une durée de seize minutes dont le titre original est en anglais. Rien de surprenant pour une musique se rattachant au minimalisme américain, dont le caractère radieux, opulent, massif et, bien évidemment, tonal fait davantage songer à Adams (Grand pianola music, Harmonielehre) qu’à Reich ou à Glass. Commanditaire et dédicataire, Kees Vlaardingerbroek, auteur de la notice (en anglais, allemand, néerlandais et très mal traduite en français – le livret y est par exemple qualifié de «bouquin»), outre les minimalistes, entend également «Bach (le chœur d’ouverture de la Passion selon saint Jean», les «"musiques aquatiques" de Smetana et de Wagner (La Moldau et le début de L’Or du Rhin)» et le «groupe pop Yes». Diable.


Harmony of the spheres, pour chœur à huit voix a cappella, comporte cinq parties, mais seule la première (1994), d’une durée de dix minutes, est ici proposée. Davantage que l’intelligibilité du texte de Spinoza (en latin), le compositeur installe un douillet climat planant: après les répétitifs américains, on songe ici à une autre tendance postmoderne, au demeurant pas très éloignée, celle incarnée par Arvo Pärt.


Le chef estonien Tonu Kaljuste se trouve donc en terrain familier, de même que dans l’enregistrement de la création du Magnificat (1999). Beaucoup plus développé (vingt-cinq minutes), cet «énorme effort» (selon Vlaardingergbroek) apparaît comme une synthèse des deux pièces précédentes. Non seulement l’effectif réunit chœur et orchestre, mais après une longue introduction orchestrale (sept minutes), le primat apparaît clairement de nature instrumentale, tant dans le traitement des voix que dans le peu d’intérêt pour l’intelligibilité du texte, qui n’est d’ailleurs pas celui de la liturgie romaine, mais tiré de poèmes (1914-1915) de Fernando Pessoa (1888-1935). Même le solo de soprano se détache à peine de la masse sonore, impression que renforce sans doute une prise de son à nouveau assez confuse, pourtant réalisée au Concertgebouw d’Amsterdam. Quant au langage, il confirme une fusion new age et affadie de Glass et Pärt, à base de tintements solennels et de vastes plages immobiles et extatiques.


Le site de Joep Franssens
Le site de Tonu Kaljuste


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com