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08/13/2008
Georges Bizet : Carmen: Prélude et Entractes – L’Arlésienne: Suite n° 1, Musique de scène (extraits) et Suite n° 2 (adaptation Ernest Guiraud)

Chœur de l’Opéra national de Lyon, Alan Woodbridge (chef de chœur), Les Musiciens du Louvre - Grenoble, Marc Minkowski (direction)
Enregistré à Grenoble (octobre 2007) – 59’17
Naïve V 5130






De la scène au concert, L’Arlésienne (1872) comme Carmen (1875) ont inspiré des suites symphoniques, la plupart postérieures à la mort de Bizet. Dans cet ensemble, Marc Minkowski a fait son choix et s’est essentiellement intéressé au drame de Daudet, confrontant des extraits de la version révisée de la musique de scène pour petit ensemble instrumental à ceux qui ont ensuite été sélectionnés et étendus à l’orchestre symphonique par Bizet lui-même pour la Première suite dès 1872, puis par Guiraud pour la Seconde suite en 1879 (ce dernier empruntant même à La Jolie Fille de Perth). Pour Carmen, dans la foulée des représentations données par les Musiciens du Louvre - Grenoble à Brême et à Paris (voir ici), il a préféré puiser dans la partition originale le Prélude et les trois Entractes.


Ce parti pris n’évite pas un sentiment de répétition – entre les extraits et les Suites de L’Arlésienne, bien sûr, mais aussi dans Carmen, l’Entracte n° 3 reprenant en effet le Prélude. C’est cependant l’occasion assez rare d’entendre environ un quart d’heure de la musique de scène – à défaut de l’intégrale et, encore moins, de la pièce de Daudet – avec le charme d’une formation quasi chambriste associée à quatorze choristes de l’Opéra national de Lyon.


Malgré le soin apporté à la présentation de cet album, notamment dans une «édition limitée» comprenant un ensemble de textes fort éclairants de Daudet, Minkowski, Gérard Condé et Lesley Wright (en français et en anglais) ainsi que des reproductions d’œuvres de van Gogh, Gauguin, Bacon et Mitchell, ce serait insuffisant pour en justifier l’intérêt si, dans les pages symphoniques, un effectif allégé (trente-trois cordes) et une direction vive, un peu carrée mais non sans générosité, ne venaient pas décaper de façon réjouissante des couches très épaisses de traditions plus ou moins justifiées.


Simon Corley

 

 

 

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