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08/12/2008
Ludwig van Beethoven : Concertos pour piano n° 1, opus 15, et n° 5 «L’Empereur», opus 73

François-Frédéric Guy (piano), Orchestre philharmonique de Radio France, Philippe Jordan (direction)
Enregistré à Paris (juillet 2007) – 75’49
Naïve V 5084





En compagnie de l’Orchestre philharmonique de Radio France, François-Frédéric Guy et Philippe Jordan entament une intégrale des Concertos pour piano de Beethoven avec le Premier (1798) et le Cinquième «L’Empereur» (1809), alors qu’ils ont déjà donné ensemble en concert le Quatrième en décembre 2006 (voir ici) et que les cinq sont d’ores et déjà inscrits au calendrier de la Salle Pleyel de février 2009 à juin 2010. En outre, le pianiste français présente cette année à Monte-Carlo (7-13 avril) puis à Paris (10-17 octobre) l’intégrale des Sonates, après avoir gravé, toujours chez Naïve, deux d’entre elles ainsi que l’intégrale des œuvres pour violoncelle et piano avec Anne Gastinel.


François-Frédéric Guy s’était en outre fait connaître très tôt par une Hammerklavier de haut vol (harmonia mundi) et on apprend donc sans surprise dans son propos introductif qu’il considère ces concertos et sonates comme la «pierre angulaire» de son répertoire. En couverture de son disque consacré à deux Sonates de Prokofiev, il brandissait un poing rageur, comme un direct du gauche destiné à l’auditeur. Ici, les mains se font plus hésitantes et interrogatives, pour finalement se joindre sur la photo de la deuxième page du livret. Mais la recherche et le questionnement ne remettent jamais en cause la spontanéité dans le Premier, tandis que le Cinquième adopte un caractère plus éclatant qu’héroïque ou emphatique.


De fait, le soliste se montre élégant et félin, alternant coups de griffe et patte de velours. Il domine suffisamment son sujet pour pouvoir prendre de la hauteur et se dispenser de toute incongruité – à la toute fin de l’Allegro initial de L’Empereur, la tenue de l’accord après que celui de l’orchestre s’est éteint pourra toutefois surprendre (1). Le piano, sobrement lyrique dans les mouvements lents, se détache en toute complicité d’un accompagnement fouillé et nerveux, parfois même un peu raide, celui d’une formation de dimension assez restreinte (trente-trois cordes) mais qui ne sonne jamais de façon étriquée – à noter qu’en complément d’une intéressante notice (en français, anglais et allemand), la liste des musiciens mentionne par erreur la présence de quatre trombones, attribuant en outre au timbalier au solo une improbable partie de trombone basse…


Le site de François-Frédéric Guy


(1) François-Frédéric Guy nous a fait l’amabilité de préciser que comme à la fin du Triple concerto, l’indication sempre Ped. portée sur la partition milite pour un tel choix.


Simon Corley

 

 

 

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