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08/11/2008
César Franck : Symphonie en ré mineur
Ottorino Respighi : Pini di Roma

Wiener Symphoniker, Yuri Ahronovitch (direction)
Enregistré en public à Vienne (20 mars 1985) – 61’07
Profil Hänssler PH08011 (distribué par Intégral)






Moins d’un mois avant sa mort, Yuri Ahronovitch (1933-2002) a donné à Paris son dernier concert (voir ici): dans la Troisième symphonie «Le Divin Poème» de Scriabine, avec laquelle il avait fait ses débuts en occident trente ans plus tôt, il avait laissé le souvenir d’un musicien intuitif et généreux, à l’image d’un Münch, mais auquel le disque aura médiocrement rendu justice. C’est pourquoi, plus encore que dans le cas de la superbe parution consacrée à Tennstedt dans Prokofiev (voir ici), il y a lieu de se féliciter que Profil réédite ces bandes de la Radio autrichienne (ORF), après une Septième de Chostakovitch captée à Stuttgart (voir ici).


Le mercredi 20 mars 1985 dans la grande salle du Musikverein, Ahronovitch dirigeait Heinrich Schiff dans la Symphonie concertante de Prokofiev, mais le présent disque ne propose que les deux autres œuvres de ce copieux programme, permettant d’entendre le chef aussi bien dans Franck que dans Respighi, au-delà du répertoire russe auquel on pouvait être tenté de le réduire. Comme le rappelle la notice biographique très complète (en allemand et en anglais), il était alors depuis dix ans chef principal de l’Orchestre du Gürzenich de Cologne et occupait les mêmes fonctions depuis 1982 à l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm.


Certes l’Orchestre symphonique de Vienne, avec lequel il travaillait régulièrement mais dont le «premier chef invité» était alors Georges Prêtre, ne possède ni les couleurs ni la précision du Philharmonique. Certes, la prise de son, trop cotonneuse, semble plus ancienne qu’elle ne l’est. Mais toutes les qualités d’Ahronovitch et les avantages du live font bien plus que compenser ces inconvénients. Vivante et intense, expressive et fougueuse, la Symphonie (1888) de Franck procède par formidables coups de boutoir ou d’accélérateur, alternant avec des moments d’une infinie tendresse. Et dans Les Pins de Rome (1923) de Respighi, s’impose une vision plus joyeuse et lyrique que massive ou conquérante.


Sans remettre en cause une très riche discographie au sein de laquelle on pourra respectivement mentionner Monteux (RCA) et Münch (RCA), d’une part, Toscanini (Sony) et Ormandy (RCA), d’autre part, cette publication rend un juste hommage à la mémoire de Yuri Ahronovitch.


Le site de l’Orchestre symphonique de Vienne


Simon Corley

 

 

 

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