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08/09/2008 Richard Strauss : Ein Heldenleben, opus 40
Edgard Varèse : Amériques
Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Ingo Metzmacher (direction)
Enregistré en public à Berlin (9 et 10 septembre 2007) – 71’50
Decca 475 8205 (disponible exclusivement par téléchargement)
Depuis le début de la saison 2007-2008, Ingo Metzmacher est le premier Allemand à occuper le poste de directeur musical du Deutsches Symphonie-Orchester (DSO) Berlin, nom qu’a adopté en 1993 l’Orchestre du RIAS (radio du secteur américain de Berlin-Ouest), fondé en 1946 et devenu dès 1956 Radio-Symphonie-Orchester (RSO) Berlin. Il succède ainsi à Fricsay, Maazel, Chailly, Ashkenazy et Nagano, le présent Decca concert témoignant de sa prise de fonctions, effectuée à la Philharmonie les 9 et 10 septembre 2007 lors de la Musikfest Berlin.
Un esprit festif qui se retrouve dans une débauche de couleurs orchestrales, associant deux œuvres spectaculaires et virtuoses, Une vie de héros (1898) de Strauss et Amériques (1921) de Varèse. L’une comme l’autre sont interprétées ici dans leur «version originale»: la première prend ainsi fin après le dialogue entre le cor solo et le premier violon, frustrant l’auditeur de la péroraison grandiose confiée aux bois et aux cuivres; quant à la seconde, il s’agit en fait de l’édition qu’en donna Klaus Angermann au début des années 1980, déjà retenue par Chailly dans son intégrale également parue chez Decca.
Compte tenu des contraintes inhérentes au live, l’orchestre se révèle d’une belle virtuosité, au service d’interprétations typiques de la manière de Metzmacher: très détaillées (ce à quoi contribue sans doute aussi une superbe prise de son), péremptoires et froides, tendues et nerveuses. Dans Strauss, le violon solo Wei Lu s’autorise quelques facilités qui en paraissent d’autant plus incongrues, mais dans Varèse, la réussite paraît encore moins contestable. Dans un cas comme dans l’autre, des versions de grande qualité qui, sans atteindre les principales références – Reiner (RCA), Barbirolli (EMI) et Kempe (EMI), d’une part, Boulez (Sony) et Chailly (Decca), d’autre part – soutiennent cependant sans peine la comparaison.
Le site de l’Orchestre symphonique allemand de Berlin
Simon Corley
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