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08/04/2008
Wolfgang Amadeus Mozart : Requiem, K 626

Marie Arnet (soprano), Anna Stephany (alto), Andrew Kennedy (tenor), Darren Jeffery (basse), London symphony Chorus, Joseph Cullen (chef de chœur), London symphony orchestra, Sir Colin Davis (direction)
Enregistré au Barbican center, Londres (30 septembre et 3 octobre 2007) – 50’33
SACD hybride LSO Live LSO0627 (distribué par harmonia mundi) – Notice trilingue (anglais, français, allemand) de John Warrack et Andrew Stewart





Que n’a-t-on dit et écrit à propos du Requiem de Mozart (1756-1791) ? Même si la légende a bien souvent pris le pas sur la réalité, on sait que la commande émane du Comte von Walsegg-Stuppach, compositeur raté qui aimait faire passer les œuvres d’autrui pour les siennes propres, à la mémoire de son épouse qui était décédée en février 1791. On sait également que, à défaut d’avoir été assassiné par Salieri, Mozart, malade autant qu’éreinté par ses dernières compositions, ne parvint pas au bout de son ultime chef-d’œuvre, qui fut achevé par son élève et ami Franz Xaver Süssmayr (1766-1803). Symbole absolu de la musique classique au point d’être devenu un véritable lieu commun de l’interprétation, ce Requiem a donné lieu à de multiples gravures qui se comptent aujourd’hui par dizaines… La question de la pertinence, on n’ose dire de l’utilité, d’un nouvel enregistrement se pose donc immédiatement ; force est de constater que cette version ne devrait pas bouleverser la discographie.


Sir Colin Davis est un habitué du Requiem de Mozart, qu’il a enregistré aussi bien pour le disque (notamment à la tête de l’Orchestre de la BBC chez Philips) que pour la vidéo (à la tête de l’Orchestre et des Chœurs de la Radio bavaroise à la fin des années 1990 ou à la tête de la Staatskapelle de Dresde en février 2004). Cette nouvelle gravure, captée en concert, confirme les grandes conceptions interprétatives que le chef a déjà pu manifester dans cette œuvre : attention portée aux grandes lignes musicales, tempi amples, vision romantique et intensément dramatique (le Dies iræ est superbe à cet égard). Certains partis pris du chef (accélérations soudaines, rigidité de certains passages, baisse de tension notamment au début du Domine Jesu) ne doivent pas pour autant faire oublier les qualités reconnues d’un orchestre splendide (l’introduction veloutée de la clarinette et du cor de basset, le trombone au début du Tuba mirum…) et d’un chœur au diapason (impressionnant dans le Confutatis, humble et retenu dans le Lacrimosa). Quant aux solistes, ils sont bons sans être exceptionnels : à cet effet, le timbre plutôt agréable de Marie Arnet surpasse largement les voix de l’alto et du ténor, qui manquent souvent de retenue et d’implication.


Si cette interprétation s’avère fort honorable et a sûrement permis aux spectateurs de passer une très belle soirée, elle reste néanmoins en-deçà de nombreuses versions dominées par l’intemporel Karl Böhm avec le Philharmonique de Vienne (chez Deutsche Grammophon) ou, dans une autre optique, par l’esthétique baroque d’un Philippe Herreweghe (chez harmonia mundi).


Sébastien Gauthier

 

 

 

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