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07/06/2008 Albert Roussel : Symphonie n° 3, opus 42 – Le Festin de l’araignée, opus 17
Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)
Enregistré à Paris (2 et 3 mars 2005 [en public] et juillet 2005) – 59’27
Ondine ODE 1107-2 (distribué par Codaex)
Christoph Eschenbach et l’Orchestre de Paris concluent leur intégrale Roussel par la plus célèbre des quatre symphonies, la Troisième. Certes toujours agrémenté d’une notice de présentation experte de Damien Top (en anglais, français et allemand), ce dernier volet ne s’en révèle pas moins décevant, surtout après la très grand réussite de la Deuxième (voir ici).
Inhabituellement sombre, mais bien lourde et terne dès l’Allegro vivo initial, cette Troisième symphonie (1930), si elle avait pu faire illusion, notamment grâce à l’excellente prestation de l’Orchestre de Paris, lors des concerts au cours desquels elle a été captée, restera comme un mauvais souvenir de l’exil à Mogador. Si les deux derniers mouvements apportent davantage de satisfactions, le magnifique Adagio peine en revanche à décoller. Cette version ne pourra donc prétendre détrôner, dans des styles très différents, les classiques Münch (Erato), Bernstein (Sony et Deutsche Grammophon) et Bour (Astrée) ou les plus récents Janowski (RCA), Dutoit (Erato) et Denève (Naxos).
La Troisième est généralement associée à Bacchus et Ariane, exactement contemporain, mais c’est ici l’autre grand ballet de Roussel, Le Festin de l’araignée (1912), qui a été préféré. Un «complément» de choix, puisque outre sa durée, supérieure à celle de la symphonie, il vient enrichir une discographie relativement parcimonieuse. En effet, de même qu’Eschenbach ne s’était pas contenté de la Seconde suite de Bacchus, il dirige ici la version intégrale de la partition. Et l’on retrouve ici toute l’alacrité, la couleur et la finesse que mérite cette musique.
Simon Corley
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