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02/04/2008 Frederick Delius : A song of summer
Michael Tippett : Triple concerto
Daniel Hope (violon), Philip Dukes (alto), Christian Poltéra (violoncelle), BBC symphony orchestra, Andrew Davis (direction)
Enregistré en public à Londres (26 juillet 2007) – 41’28
Deutsche Grammophon 477 7332 (disponible par téléchargement)
Programme 100 % anglais typique des «Proms» pour l’Orchestre symphonique de la BBC, regroupant trois œuvres créées au cours de précédentes éditions du festival: ce DG concert ne reprend pas la Cinquième symphonie de Vaughan Williams, mais permet d’entendre la dernière grande partition orchestrale de Frederick Delius (1862-1934), A song of summer (1930). Andrew Davis en donne une lecture vigoureuse et capiteuse à souhait, assez éloignée du cliché de fade aquarelliste souvent attaché au compositeur.
Le Triple concerto (1979) de Michael Tippett (1905-1998) n’a été enregistré qu’à une seule reprise: une version de référence, à tous égards, puisqu’elle associe tous les protagonistes de la première (György Pauk, Nobuko Imai et Ralph Kirshbaum, avec l’Orchestre symphonique de Londres sous la direction de Colin Davis, Philips, 1983). Mais s’agissant d’une partition de cette importance, ce n’est pas un luxe que de pouvoir en disposer, près de trente ans après sa composition, d’une autre interprétation, ne serait-ce que parce que le regard sur ce Triple concerto a évolué: considéré en son temps comme le dernier volet d’une trilogie formée par ailleurs de la Quatrième symphonie et du Quatrième quatuor, voire comme de possibles ultima verba d’un compositeur dont on célébrait à cette occasion les soixante-quinze ans, il marquait en réalité l’ouverture d’une ultime période créatrice chez Tippett, non moins féconde mais plus optimiste. Les atouts du live sont ici frappants, les solistes s’engageant avec fougue dans les mouvements extrêmes. Mais comme le déroulement de ces trente minutes de musique obéit au cycle du soleil, ces deux moments diurnes sont interrompus par un nocturne merveilleusement onirique, coloré par les rares flûte alto et hautbois basse: une page paisible et hors du temps qui sonne comme un surprenant écho au style de Delius.
Le «site officiel» Frederick Delius
Le «site officiel» Michael Tippett
Le site de Daniel Hope
Le site de Philip Dukes
Le site de Christian Poltéra
Simon Corley
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