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01/22/2008
Henry Purcell : King Arthur (Suite) (*)
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 25, K. 173dB [183] (**)
Felix Mendelssohn : Symphonie n° 4 «Italienne», opus 90
Johannes Brahms : Symphonie n° 4, opus 98
Antonin Dvorak : Concerto pour violoncelle n° 2, opus 104 (**)
Ferruccio Busoni : Concerto pour violon, opus 35a
Samuel Barber : Capricorn concerto, opus 21
Benjamin Britten : Sinfonia da Requiem, opus 20
Albert Roussel : Petite suite, opus 39 (*)
Paul Hindemith : Concerto pour piano
Igor Stravinski : Jeu de cartes

Hans-Peter Schmitz (flûte), Helmut Schlövogt (hautbois), Karl Rucht (trompette), Siegfried Börries (violon), Pierre Fournier (violoncelle), Gerhard Puchelt (piano)
Berliner Philharmoniker, Radio-Sinfonieorchester Berlin (*), London philharmonic orchestra (**), Sergiu Celibidache (direction)
Enregistré le 16 août 1945, 28-29 décembre 1948, 20 janvier 1950 [en public], 21 novembre 1945, 1945 [en public], 9 mai 1949, 1950, 10 novembre 1946, 24 juillet 1945, 4 septembre 1949, 6 mars 1950 – 270’32
Album de quatre disques Artone 222336-354 (distribué par Intégral)



En 1945, après l’interdiction d’estrade visant Furtwängler puis le décès de Leo Borchard, la Philharmonie de Berlin choisit de confier l’intérim à un chef roumain âgé de trente-trois ans, Sergiu Celibidache. L’essentiel de ces quatre disques témoigne de ces années qui prendront fin avec l’arrivée de Karajan en 1954, même s’ils comprennent par ailleurs des enregistrements avec d’autres orchestres: deux avec le Radio-symphonique de Berlin (dont il n’assura la direction qu’en 1945-1946, quelques années avant Hermann Abendroth) et deux avec l’Orchestre philharmonique de Londres.


Les inconditionnels de «Celi» connaissent bien évidemment ces gravures qui, malgré (ou à cause) de l’hostilité légendaire qu’il avait pour «la musique en conserve», ont toutes été précédemment éditées, pour certaines à de multiples reprises, par exemple chez Tahra (Britten, Roussel), Music & Arts (Brahms), Audiophile classics (Purcell, Busoni, Barber, Hindemith), Urania (Dvorak, Stravinski), divers pirates italiens (Mendelssohn) ou même dans la série «Great Conductors of the Century» (Mozart).


Rien de neuf, par conséquent, dans cet album, pour ceux qui seraient déjà familiers de son «style de jeunesse», autrement plus excessif, impulsif et flamboyant que dans sa maturité et dont bénéficie par exemple la Quatrième symphonie «Italienne» (1833) de Mendelssohn. La Vingt-cinquième symphonie (1773) de Mozart souffre en revanche de tempi d’une lenteur rédhibitoire et la Suite tirée du Roi Arthur (1691) de Purcell parviendra à convaincre rétrospectivement même les plus rétifs de l’apport des interprétations sur instruments anciens.


Hormis un intéressant portrait de Celibidache (en allemand et en anglais), les curieux pourront cependant trouver leur bonheur dans cette compilation. Il leur faudra certes faire abstraction d’une présentation un peu relâchée (Jeux [sic] de cartes), de prises de son globalement médiocres – notamment dans le Second concerto pour violoncelle de Dvorak avec Pierre Fournier, qui retrouvera le chef dans cette œuvre tout au long de sa carrière – et d’une Quatrième symphonie (1885) de Brahms dont le premier mouvement est monstrueusement charcuté (le début de l’exposition remplace le début développement, avec une jonction brutale sacrifiant en outre une vingtaine de mesures).


Mais cette sélection se révèle toutefois intéressante à un double titre. Elle permet d’abord de découvrir un Celibidache ouvert sur la musique contemporaine d’alors – étincelant Jeu de cartes (1936) de Stravinski et rageuse Sinfonia da Requiem (1940) de Britten, le Capricorn concerto (1944) de Barber et Concerto pour piano (1945) de Hindemith paraissant plus difficiles à défendre – et interprétant un répertoire beaucoup plus large que celui de ses dernières années. C’est dès lors l’occasion d’entendre des partitions peu souvent enregistrées, comme le lyrique Concerto pour violon (1897) de Busoni, même si Siegfried Börries, alors Konzertmeister des Philharmoniker, ne peut faire oublier Busch et Szigeti, ou la Petite suite (1929) de Roussel, dont Celibidache devait diriger la Troisième symphonie lors de son passage au National.


Simon Corley

 

 

 

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