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01/19/2008 Franz Liszt : Harmonies poétiques et religieuses, S 173 – Ballade n°2, S 171 – Lieberstraüme, S 541 – Romance « O pourquoi donc », S 169 – Romance oubliée, S 527 Pascal Amoyel (piano)
Enregistré à l’IRCAM, Paris (mai 2007) – 120’10
Un double album Calliope CAL 9371.2 (distribué par Harmonia lundi)
Sur la pochette, Pascal Amoyel joint les mains, assis au piano, et contemple l’au-delà : parfait reflet du climat dans lequel baignent les Harmonies poétiques et religieuses de Liszt enregistrées par le pianiste français pour Calliope. Les dix pièces de ce recueil inégal, où l’exceptionnel (Bénédiction de Dieu dans la solitude, Funérailles) côtoie le moins bon (Ave Maria), sont valorisées tant par le jeu envoûtant et d’une éloquence supérieure de Pascal Amoyel que par une prise de son fine et claire.
S’étant perfectionné auprès d’interprètes reconnus de Liszt, tels György Cziffra, Lazar Berman et Aldo Ciccolini, Amoyel semble parfaitement dans son élément au sein de ces pages spirituelles et mystiques dont il comprend toute la portée. Amoureux du beau son, comme en témoigne son toucher particulièrement étudié et d’une ineffable douceur, le pianiste déclame des phrasés parfaitement équilibrés et bien sentis, soigne son cantabile et fait constamment preuve d’un sens de la respiration quasi instinctif. La Bénédiction de Dieu dans la solitude ainsi que les Funérailles sont d’une remarquable hauteur de vue. Certains reprocheront à Pascal Amoyel d’en faire trop, de se complaire dans le mysticisme : cela reste une affaire de goût, cette musique l’appelant néanmoins tout naturellement.
Le complément est de tout premier ordre, hormis deux Romances quelque peu anecdotiques. Les Rêves d’amour, dans une version très évanescente, prolongent l’atmosphère des Harmonies poétiques et religieuses tandis que la Seconde Ballade, lyrique et passionnée, est travaillée dans tous les détails.
Le site de Pascal Amoyel
Sébastien Foucart
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