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01/16/2008
Benjamin Britten : Four sea interludes from «Peter Grimes», opus 33a
Bohuslav Martinu : Concerto pour piano n° 4 «Incantations», H. 358
Serge Prokofiev : Symphonie n° 5, opus 100

Ivo Kahanek (piano), BBC symphony orchestra, Jiri Belohlavek (direction)
Enregistré en public à Londres (26 août 2007) – 78’57
Deutsche Grammophon 477 7382 (disponible exclusivement par téléchargement)



Partis de New York et Los Angeles, les DG concerts étendent progressivement leur champ, l’Orchestre symphonique de la BBC faisant son entrée dans cette série avec quatre programmes captés l’été dernier aux Proms, dans l’acoustique confortablement réverbérée du Royal Albert Hall: une nouvelle orientation qui permet de rendre plus particulièrement justice à la musique britannique et, au-delà, à des compositeurs ou à des œuvres qui n’auraient sans doute pas été honorés dans le cadre d’une édition discographique traditionnelle.


De ce point de vue, il serait tentant de penser que les Quatre interludes marins de «Peter Grimes» (1945) ou la Cinquième symphonie (1944) de Prokofiev ne constituent pas l’intérêt principal de cette parution, qui reprend l’intégralité d’un concert dirigé par Jiri Belohlavek, chief conductor depuis juillet 2006 (voir ici). Ce serait pourtant faire fi de l’excellente prestation des musiciens et d’interprétations d’excellent niveau: une relative objectivité qui ne messied pas dans Britten et, surtout, un Prokofiev que l’on peut toujours souhaiter plus immense et plus humaniste, mais qui ne présente guère de faiblesses. En effet, même si l’Allegro marcato et l’Allegro giocoso conclusif manquent un peu de mordant, l’Andante initial et l’Adagio se révèlent particulièrement réussis, malgré des partis pris de tempo assez radicaux – le premier presque aussi lent que chez Karajan (1968, Deutsche Grammophon), le second plutôt allant.


Cela étant – avantage de ces téléchargements à géométrie variable – l’internaute avisé pourra fort bien se contenter du Quatrième concerto «Incantations» (1956) de Martinu, de loin le plus important des cinq figurant au catalogue du compositeur tchèque. Sans atteindre la violente noirceur de la version Palenicek/Pinkas (1964, Panton, réédité chez Apex), Kahanek et Belohlavek ne le cèdent en revanche nullement en tension par rapport à Firkusny et Pesek (1993, Supraphon), ce que l’on doit sans doute à la force du live.


Simon Corley

 

 

 

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