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01/15/2008
Morton Feldman: Violin and Orchestra – Coptic Light
Isabelle Faust (violon), Sinfonieorchester des Bayrischen Rundfunks, Peter Rundel (direction)
Enregistré en public à Munich (2 février 2001, 15 novembre 2002) – 75'16
col legno WWE 1CD 2089 (distribué par Intégral)
Alex Ross a évoqué dans son ouvrage «The rest is Noise» l’extraordinaire rencontre entre Morton Feldman et John Cage lors d’un concert du Philharmonique de New York, sortants tous deux extasiés après avoir entendu des œuvres d’Anton Webern sous la direction de Dimitri Mitropoulos et ne voulant pas se gâcher ce souvenir par le Rachmaninov qui suivait.
On attendrait une musique aussi pétillante à la mesure de cette anecdote mais il faut reconnaître que la musique de Feldman est vraiment d’une austérité exagérée. Les deux œuvres présentes sur ce CD présentent des textures orchestrales et des structures similaires : des pulsations régulières et courtes de l’orchestre oscillant entre piano et pianissimo dans les aigus, une répétition des cellules avec d’infimes et imperceptibles variations sur des durées Wagnériennes bien loin de la fulgurance de Webern et surtout une absence déroutante de forme et de structure qui laisse l’auditeur perdu et bien las.
Sans doute, cette musique a-t-elle pour but de générer la méditation et se prête plus à l’écoute en concert que chez soi, mais après trois auditions attentives, il est difficile d’être convaincu par ce compositeur.
(A noter qu’Alex Ross a mis sur son blog une page avec des extraits musicaux des compositeurs qu’il évoque dans son livre. Celle sur les compositeurs Américains dont font partie Feldman, Adams, Reich ainsi que des liens vers de nombreuses ressources se trouve ici.)
Antoine Leboyer
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