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08/29/2007
Alexandre Scriabine : Préludes, opus 11 – Sonates n° 5, opus 53, et n° 9, opus 68 – Valse, opus 38 – Deux poèmes, opus 69 – Vers la flamme, opus 72
Peter Laul (piano)
Enregistré à Paris (21-22 novembre 2006) – 61’13
æon AECD 0750 (distribué par Harmonia mundi)
Après des disques en duo avec Marc Coppey (voir ici) et en trio avec Graf Mourja et Françoise Groben (voir ici), Peter Laul présente un récital Scriabine. Eclairé par une notice impeccable (en anglais, français et allemand) d’Antoine Mignon, le programme couvre l’ensemble de la production du compositeur, depuis les premières œuvres, sous l’influence de Chopin – Préludes (1896) de l’opus 11 et Valse (1903) – jusqu’aux inspirations visionnaires de la dernière période – Poèmes de l’opus 69 (1913) et Vers la flamme (1914). Ce florilège de pièces brèves est complété par deux des dix Sonates, la Cinquième (1907) et la Neuvième (1913).
Volontiers puissant et symphonique, notamment dans une très lisztienne Cinquième sonate, le jeu du pianiste russe sait en même temps s’adapter aux demi-teintes parfois un tantinet salonardes des Préludes. Mais c’est dans les ultimes partitions qu’il s’impose avant tout, que ce soit dans une Neuvième sonate hallucinée, dans l’énigmatique opus 69 ou dans l’embrasement progressif de Vers la flamme.
Un enregistrement de belle tenue, qui ne cède jamais à la facilité, même s’il demeure en retrait de ce que les scriabiniens légendaires (Sofronitsky, Neuhaus, Horowitz, Richter, ...) ont pu apporter de diabolique, de vénéneux et de fulgurant à cette musique.
Simon Corley
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