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08/27/2007 Ludwig van Beethoven : Sonates n° 21 “Waldstein”, opus 53, et n° 32, opus 111
Vladimir Ashkenazy (piano)
Enregistré à Berlin (14 octobre 1957) – 45’06
Berlin classics 0033112BC (distribué par Intégral)
A peine âgé de vingt ans, mais déjà nanti d’un deuxième prix au Concours Chopin (1955) et d’un premier prix au Concours Reine Elisabeth (1956) avant son premier prix au Concours Tchaïkovski (1962), Vladimir Ashkenazy gravait à Berlin (Est, bien sûr) deux sonates de Beethoven: Berlin classics réédite ainsi à l’occasion de ses soixante-dix ans, qu’il a fêtés le 6 juillet dernier, l’un des plus ancien enregistrements de la riche discographie du musicien russe.
L’instrument est certes bien curieux, guère flatté par une prise de son à la fois sourde et réverbérée, au souffle important et avec des micros placés sans doute trop près du piano, mais il est passionnant d’entendre ainsi le jeune Ashkenazy dans une démonstration de plaisir digital, allant droit à l’essentiel, sans respecter les reprises ni se poser de questions (“Mon seul souci était de résoudre les problèmes techniques posés”). Cette manière vive, rythmée, quasi scarlattienne, convient sans doute mieux à la luminosité de la Vingt et unième “Waldstein” (1804) qu’aux perspectives insondables de la Trente-deuxième (1822), encore que l’Adagio molto de la première ne manque pas d’expression et que la liberté et les luttes de la seconde ne soient nullement sacrifiées.
Si la notice d’Uwe Kraemer (en allemand et en anglais) éclaire de façon intéressante la biographie et la carrière d’Ashkenazy, la durée du programme, raisonnable en son temps pour un microsillon, se révèle en revanche très insuffisante pour un disque compact.
Simon Corley
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