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08/13/2007
Johann Sebastian Bach : Partita pour violon n° 2, BWV 1004 (adaptation pour alto)
György Ligeti : Sonate pour alto
Antoine Tamestit (alto)
Enregistré à Sion (16-19 octobre 2006) – 53’30
Ambroisie AM 111 (distribué par Naïve)
Pour son premier disque en solo, Antoine Tamestit propose un programme un peu court mais bien conçu, associant deux compositeurs apparemment opposés – «Dieu et le diable» suggère même l’écrivain Michel Ragon dans la notice en forme d’entretien avec l’interprète – même si leurs œuvres se concluent chacune par une Chaconne.
Entre les Sonates et Partitas pour violon, d’un côté, les Suites pour violoncelle, de l’autre, la musique de Bach aurait pu faire naître une grande frustration chez les altistes, mais ceux-ci n’ont heureusement pas hésité, moyennant les adaptations (et transpositions) requises, à s’approprier ces œuvres essentielles. C’est ici le cas de la Deuxième partita pour violon: elle ne pâtit en effet nullement de ce changement, grâce à la précision, à la justesse et à la variété du jeu d’Antoine Tamestit, qui, contrôlant toujours fermement l’expression et la sonorité, se déploie sur des hauteurs apolliniennes.
Dans la Sonate pour alto (1994) de Ligeti, Antoine Tamestit, conservant une certaine réserve interprétative, n’en parvient pas moins à susciter l’intérêt et l’admiration durant près de vingt-cinq minutes, y compris dans la longue monodie introductive (Hora lunga). Il est vrai qu’il se trouve ici en terrain familier, car il a travaillé la partition avec sa dédicataire, Tabea Zimmermann: des pages bien dans la dernière manière de Ligeti, celle de son Trio pour violon, cor et piano ou de son Concerto pour violon, celle d’un retour à la tradition et d’un hommage à son ascendance hongroise, évoquant Bartok et Kodaly.
Le site d’Antoine Tamestit
Simon Corley
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