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05/14/2007
Gustav Mahler : Symphonie n°9
Richard Strauss : Mort et transfiguration, opus 24
Staatskapelle de Dresde, Giuseppe Sinopoli (direction)
Enregistré en 1997 et 2001 – 128’28
2 CD Hänssler Profil PH07004 (distribués par Intégral)
Disparu en 2001, le chef italien Giuseppe Sinopoli a signé chez Deutsche Grammophon des enregistrements d’œuvres de Mahler, un de ses compositeurs de prédilection, avec le Philharmonia Orchestra. On le retrouve cette fois-ci dans la Neuvième, enregistrée en public à la tête de la Staatskapelle de Dresde, phalange dont il a été le directeur musical de 1992 à sa mort.
Sinopoli impose une vision très analytique, au point, par moments, de placer en arrière-plan les aspects dramatiques de l’ouvrage, et interprète cette grande fresque avec une richesse d’expression fascinante, comme en témoignent les solos et les interventions des différents pupitres d’un orchestre à la texture quasi minérale et chambriste (la prise de son ne rend toutefois pas justice au travail des musiciens). Jamais les tempi relativement amples adoptés par le chef ne semblent contre-productifs. Personnelle et profondément ressentie, cette approche, pour atypique qu'elle soit, n'est pas surprenante de la part d'un chef qui a toujours surpris, irrité ou enthousiasmé par ses partis pris originaux, mais elle est assurément à connaître.
Quelques mois avant son décès prématuré, Sinopoli dirigeait en public Mort et transfiguration de Richard Strauss, toujours avec la Staatskapelle de Dresde. Ce témoignage, évidemment très émouvant, complète utilement cette parution discographique. On peut très bien imaginer que ce qu’on entend ici est la dernière œuvre interprétée par un chef qui décide, au soir de sa vie, de se retirer, tant cette vision est empreinte de sagesse et de résignation.
Sébastien Foucart
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