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04/22/2007 Felix Mendelssohn : Symphonie n°4 "Italienne", opus 90 – Symphonie n°5 "Réformation", opus 107 La Chambre Philharmonique, Emmanuel Krivine (direction)
Enregistré à l’Opéra Bastille, salle Liebermann, Paris (juillet 2006) – 54’13
Naïve V5069
Après une première sortie discographique en 2005, avec la Messe en ut mineur de Mozart (voir ici), voici le nouvel enregistrement pour Naïve de La Chambre Philharmonique, consacré aux Quatrième et Cinquième Symphonies de Mendelssohn. Ces œuvres se prêtent bien à la démarche artistique de cet orchestre né sous l’égide d’Emmanuel Krivine il y a trois ans : retrouver, pour chaque répertoire, les effectifs, les instruments et les techniques appropriées tout en ne se confinant pas dans une époque restreinte (la formation a passé des commandes auprès de Bruno Mantovani et de Yan Maresz).
Sans surprise, le propos est dégraissé de toute lourdeur teutonne, et ce dès les premiers accords de la Symphonie "Italienne". L’interprétation est énergique, pétulante, pleine de santé, parfois frénétique, mais jamais incontrôlée et débridée. D’une transparence toute mozartienne, la texture que les musiciens tissent permet de mettre en évidence un jeu d’ensemble rustique, encore un peu vert (cuivres pas toujours irréprochables, solistes par moments un peu égarés) et des timbres fruités. Dans la Cinquième Symphonie, on peut de nouveau louer la qualité de l’ensemble, tout en formulant les mêmes réserves, l’intérêt étant constamment relancé par une prestation faisant preuve de fraîcheur et d’enthousiasme.
Au total, un témoignage attachant d’une jeune formation prometteuse, mais qui aurait pu être complété, le minutage le permettant aisément, par une ou deux ouvertures du compositeur allemand.
Sébastien Foucart
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