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12/09/2013
Gioacchino Rossini: Ciro in Babilonia
Ewa Podles (Ciro), Michael Spyres (Baldassare), Jessica Pratt (Amira), Carmen Romeu (Argene), Mirco Palazzi (Zambri), Robert McPherson (Arbace), Raffaele Costantini (Daniello), Coro del Teatro Comunale di Bologna, Lorenzo Fratini (chef de chœur), Orchestra del Teatro Comunale di Bologna, Will Crutchfield (direction), Davide Livermore (mise en scène), Nicolas Bovey (décors, lumières), Gianluca Falaschi (costumes), D-WOK (vidéo)
Enregistré en public au Festival de Pesaro (août 2012) – 165’
DVD Opus Arte OA1108D (ou Blu-ray OABD7123D)





Sélectionné par la rédaction


Pour se convaincre que le chant rossinien se porte à merveille, il faut se rendre à Pesaro ou se procurer ce DVD. L’équipe fédérée l’année passée autour de Ciro in Babilonia (1812) atteint des sommets. Ewa Podles (Ciro) marque les esprits grâce aux moyens colossaux dont elle dispose encore et de son abattage particulièrement impressionnant. Autour d’elle, Jessica Pratt (Amira) et Michael Spyres (Baldassare) assurent brillamment la relève – quelle aisance vocale, quelle tessiture, quel sens du timing. Dans les rôles secondaires, les autres chanteurs complètent ce feu d’artifice vocal avec brio. C’est tout simplement phénoménal de beauté, de virtuosité, de justesse.


Pour couronner le tout, l’Orchestre du Théâtre communal de Bologne dispense un plaisir constant sous la direction experte de Will Crutchfield. La sonorité séduit du début à la fin, le souffle se maintient sans faiblir et, surtout, la prestation, nette et précise, n’accuse aucune vulgarité. Davide Livermore imagine que l’action se déroule dans une salle de cinéma du début du vingtième siècle, les personnages semblant surgir de l’écran – on y croit et on ne perd pas une miette des événements. Le metteur en scène italien apporte une touche d’humour bienvenue à cet opera seria d’un Rossini de vingt ans à peine et qui, défendu de la sorte, s’avère bigrement intéressant, malgré quelques passages moins inspirés.


Sébastien Foucart

 

 

 

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