Opéra laissé inachevé par Moussorgski, La Khovantchina est une œuvre qui a été complétée et réorchestrée par Rimski‑Korsakov, Ravel, Stravinski et, pour cette soirée, par Gerard McBurney, musicologue et frère du metteur en scène. Comme pour Les Contes d’Hoffmann, on n’entend jamais exactement la même œuvre. Par rapport à une production jouée à Paris en 1994 par le Kirov, le rôle de Streshnev est ici confié à un sopraniste, et surtout l’opéra ne se termine pas par le chœur des vieux croyants mais par un duo, un peu long, entre Marfa et le Prince André.
<]]>...Sat, 12 Apr 2025 00:00:00 +0200
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<![CDATA[Normandie - Le Festival de Pâques de Deauville (1)]]>
Le premier des sept concerts du vingt-neuvième Festival de Pâques de Deauville s’est ouvert comme il est de tradition par une présentation générale de l’édition 2025 due au directeur artistique du festival depuis ses débuts, soit près de trente ans, Yves Petit de Voize.
En l’espace d’une semaine, le violoncelliste Edgar Moreau aura donné au Théâtre des Champs‑Elysées dans le cadre de la série « Piano 4 Etoiles », les six Suites pour violoncelle seul de Bach et, avec le pianiste Nelson Goerner, les deux Sonates de Brahms et la version avec violoncelle de la Sonate pour violon et piano de Franck.
Alors qu’à New York un hélicoptère de tourisme s’abîmait tragiquement dans l’Hudson, celui qu’Angelin Preljocaj avait chorégraphié en 2001 sur une composition de Karlheinz Stockhausen revenait se poser sans péril près d’un quart de siècle plus tard sur la scène du Théâtre de la Ville.
Et bien accompagné car, à cette reprise d’une pièce qui a maintes fois été reprise par le Ballet Preljocaj, le chorégraphe a ajouté Licht sa création de l’année, sur une musique originale commandée à Laurent Garnier, donnée en création mondiale à guichets fermés par]]>...Thu, 10 Apr 2025 00:00:00 +0200
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<![CDATA[Strasbourg - Le Luxembourg Philharmonic]]>
On ne saurait trop conseiller de se précipiter pour réserver ce spectacle en tout point réussi, donné en ce moment au Théâtre de l’Athénée, puis en tournée dans toute la France : plusieurs dates complémentaires seront bientôt annoncées sur le site des Frivolités parisiennes, afin de permettre au plus grand nombre de se replonger avec bonheur dans les contes bien connus de notre enfance.
Après une Neuvième Symphonie de Gustav Mahler (28 mars) et un concert Mozart et Beethoven (2 avril) donnés à l’Auditorium de Radio France, Daniele Gatti, directeur musical de l’Orchestre national de France de 2008 à 2016, était ce soir à nouveau au pupitre de son ancien orchestre, cette fois au Théâtre des Champs‑Elysées. Au programme, une œuvre chorale et non la moindre, puisqu’il s’agissait du Requiem allemand de Brahms. Une soirée à marquer d’une pierre blanche.
Wagner historiquement informé, comme on dit, passé au crible de l’organologie et de la musicologie – que le programme de salle n’en dise rien est scandaleux. Qui attendait le baroqueux Concerto Köln dans la Tétralogie ? Tel est pourtant l’orchestre, renforcé par celui du Festival de Dresde, que depuis L’Or du Rhin présenté en 2023, dirige Kent Nagano. Voici Siegfried à la Philharmonie.
La salle Favart, comble d’un public fervent et généreux en ovations, offrait ce dimanche 3 mars un écrin somptueux à la finale du Concours Long‑Thibaud 2025, consacré au piano.
Réuni par Gérard Bekerman, qui a pris la direction de la Fondation en 2021, le jury était composé d’éminents musiciens, Mikhaïl Rudy, François‑René Duchâble, Marc Laforet, Tania Heidsieck, Hélène Mercier, János Balázs, Marina Bower, Ewa Poblocka, Pavel Gililov et Dominik Winterling.
2025 a beau marquer les trente ans de la Cité de la musique, les dix ans de la Philharmonie de Paris et le centenaire Boulez*, on n’a pas poussé la témérité jusqu’à programmer un concert monographique (à quoi eut droit un Ligeti en 2019) en la « grande salle » qui porte son nom.
Sur un des paliers des escaliers menant aux étages de la salle provisoire dite de l’Isarphilharmonie trône un buste de Sergiu Celibidache. La présence dans la salle d’un orchestre comportant des femmes, d’une violoniste norvégienne et surtout d’une cheffe lituanienne toute menue adressait au personnage statufié, d’une incroyable misogynie, comme un beau pied de nez. L’impensable a fini par arriver. Et en plus la soirée était magnifique, propre à balayer définitivement tous les préjugés passés.
Même s’il ne se situe pas dans la même mouvance, il est très attaché à la musique du vingtième et du vingt-et-unième siècle, s’illustrant à la fois comme chef et comme compositeur. Autant de points communs entre Esa‑Pekka Salonen en Pierre Boulez, qu’il a d’ailleurs bien connu. Nul n’était donc plus légitime pour diriger ce concert d’hommage à l’occasion du centenaire du maître disparu.
Difficile d’échapper, lorsqu’on visite Berlin, à la réputation sulfureuse du Berghain, temple des nuits techno et libertines, où un public avide d’émotions fortes s’immerge dans une ambiance festive aussi décadente qu’exclusive.
Devant ce club très fermé s’agglutine une interminable file de candidats qui, après des heures d’attente, ont deux chances sur trois de se voir refuser l’entrée par le cerbère tatoué de service, selon des critères totalement aléatoires.
En résidence aux Champs-Elysées, l’Orchestre philharmonique de Rotterdam y donne souvent de mémorables concerts. Est‑ce le cas du dernier ? Oui et non. Les Quatre derniers lieder de Strauss sont un naufrage, chantés par une Angel Blue aux registres dessoudés, au grave absent, à l’aigu forcé et peu assuré, sans ligne, étrangère à la phrase straussienne, incapable d’en restituer les mots. Yannick Nézet‑Séguin semble gêné, ne laisse pas respirer son orchestre, dont se détachent heureusement les solistes – le cor, le violon.
Bruckner sauve la m]]>...Sun, 23 Mar 2025 00:00:00 +0100
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